EPN
Inclusion numérique des femmes dans les logements sociaux : des espaces publics numériques pour et par les habitantes
Implémentation d’EPN (espace public numérique) dans des logements sociaux à Bruxelles, dans le but de lutter contre la fracture numérique et en particulier contre la fracture numérique des femmes. Il vise à rapprocher la logique de l’inclusion numérique des femmes de leur lieu de vie, pour développer des logiques citoyennes locales en formant des femmes habitant les logements sociaux à devenir les futures animatrices et acteurs de leur EPN. Elles deviennent en quelque sorte les accompagnatrices des autres utilisateurs hommes, femmes ou enfants. Le public cible privilégié pour cette expérience sont les femmes, du fait de leur moindre implication à l’extérieur de leurs foyers pour dans le cadre d’activités professionnelles ainsi que leurs difficultés d’accès à l’informatique. Ce point renforce la politique d’intégration du genre par une discrimination positive nous permettant de les mettre à l’avant-scène de l’inclusion numérique. Ainsi elles facilitent le développement de compétences informatiques dans leur environnement par leur capacité à entrer en contact avec les divers groupes d’utilisateurs. Le logement social devient également à cette occasion un lieu d’éducation et d’inclusion numérique.
L’e projet est d’implanté un EPN dans les logements sociaux de la communes bruxelloises, en formant des femmes habitantes à la gestion et à l’animation de ces EPN. Le projet favorise la participation des femmes, comme une lutte active contre les inégalités d’accès aux divers moyens d’inclusion sociale
Un EPN dans un logement social, un EPN comme les autres ?
Manifestement, un EPN dans un logement
social a une dynamique
différente de celui organisé par exemple
par une Commune
ou une bibliothèque.
Il fonctionne avec une population déjà présente sur place, mais qui
possède généralement peu
de compétences de gestion de ce type d’infrastructure. Les femmes que nous
rencontrons n’ont pour la plupart pas d’occupations externes et sont en
conséquence demandeuses d’activités nouvelles.
L’EPN reste centré
sur cette dynamique et – pour devenir un lieu d’ouverture – doit faire appel à
des capacités d’animation externes. En ce sens, la participation des structures
d’animation locale dans le logement social est indispensable à la pérennité du
projet.
Le coût relatif
d’un tel lieu dans le cadre du logement social bénéficie d’un avantage comparatif,
car généralement les locaux (et certains acteurs) sont déjà présents et ne
nécessitent pas (ou peu) de location nouvelle. Les besoins principaux à couvrir
tiennent donc bien à la maintenance technique et le suivi / formation à la
structure d’animation.
Il faut noter que bon nombre d’EPN à Bruxelles, ont recours à des animateurs formés par l’ASBL FOBAGRA sous statuts d’Art 60 et que cette piste pourrait conforter un soutien à la dynamique locale.
Le travail de
formation technique et de formation à l’animation du lieu est de plus longue
haleine et doit aussi à terme se relier à la dynamique des autres EPN.
Nous pensons que le réseau Caban des EPN bruxelloises est aussi un dispositif permettant de soutenir à terme ce type particulier d’implantation d’espace public numérique.